mercredi 26 juillet 2017

La famille de Robert Caron et Marie Crevet, mes SOSA 4112 et 4113

Pourquoi chercher un SOSA si loin me direz-vous? C'est simple, à ma dixième Génération (SOSA 514 et 515), je rencontre le couple d'Étienne Caron et Geneviève Tondreau, me ce ne sont pas les premiers représentants de leur familles en Nouvelle-France. J'aime bien me rendre aux premiers. Les premiers Tondreau seront le sujet d'un futur billet.

Donc, je me concentre sur Robert Caron et Marie Crevet (ou Crevel), tous les deux des pionniers.

Commençons avec Marie. Elle est née vers 1621 à Béneauville dans le Calvados (Normandie). Ses parents sont Pierre Crevel et Marguerite Lemercier. Pierre serait décédé avant 1637 et Marguerite en 1637. D'ailleurs, on estime que Marie à débarqué en Nouvelle-France en 1637. Comme le premier contingent de Filles du Roy est arrivé en 1663, on peut affirmer que Marie n'était pas l'une d'entre elles. Cependant, on devait déjà parler d'envoyer des femmes en Nouvelle-France, ou du moins de trouver des moyens d'augmenter la population. Marie était orpheline et avait 16 ans. En plein dans l'âge où on a le goût d'aventure.

Robert, lui sera probablement né en 1612 et il est arrivé en Nouvelle-France en 1635 ou 1636. Certains affirme qu'il aurait pris un bateau appartenant à la Compagnie des Cent-Associés. On ne connait pas le lieu de naissance ni les parents de Robert. L'église de Québec, le lieu de son mariage avec Marie, a brûlé en 1640. Le répertoire a été reconstitué de mémoire, mais le nom des parents de Robert a dû être oublié par celui qui avait écrit la nouvelle copie. La rumeur veut tout de même que Robert soit de Poitou-Charentes.

L'année même de l'arrivée de Marie, 1637, le couple s'est marié. c'était le 25 octobre. Robert a été fermier probablement toute sa vie. Le couple a eu 7 enfants:

Marie
          N: Vers 1638, lieu indéterminé
          M: 28 juillet 1656 à Québec avec Jean Picard
          D: 9 juin 1660 à Québec

Jean Baptiste
          B: 10 juillet 1641 à Québec
          M: 16 novembre 1661 à Château-Richer avec Marguerite Gagnon
          D: 28 décembre 1706 à Ste-Anne-de-Beaupré

Robert
          B: 20 février à Québec
          M: 14 novembre 1674 à Château-Richer avec Marguerite Cloutier
          D: 29 avril 1714 à Ste-Anne-de-Beaupré

Marie Catherine
          N: 23 novembre 1649 à Québec
          M: 30 novembre 1662 à Château-Richer avec Jacques Dodier
          D: 14 juin 1725 à Baie St-Paul

Joseph (mon SOSA 2056)
          N: 19 mars 1652 à Québec
          M: inconnu. Contrat de mariage 23 novembre 1683 avec Isabelle Bernier (mon SOSA 2057)
          S: 6 mai 1711 à Cap-St-Ignace

Pierre
          N: 11 juillet 1654 à Québec
          M: 19 février 1678 à Québec avec Marie Bernier (soeur d'Isabelle Bernier)
          D: Inconnu

Aimée
          N: Vers 1656, lieu inconnu
          M: Avant le 27 octobre 1673, lieu inconnu, avec Noël Langlois Traversy
          D: 4 octobre 1685 à Beauport

Robert a eu sa sépulture le 8 juillet 1656 à Québec. Marie, elle, a vécu 92 ans et a eu sa sépulture le 23 novembre 1695 à Baie-St-Paul. Leur descendance a été nombreuse; le nom de Caron est classé le 21ème nom de famille le plus populaire au Québec.


Le sujet de mon prochain billet sera sur l'impact généalogique de l'exode canadienne-française du 19ème siècle.

Source:
PRDH
Fichier Origine
naviresnouvellefrance.net
https://www.wikitree.com/wiki/Crevet-11
http://lequebecunehistoiredefamille.com/capsule/Caron/genealogie

mercredi 12 juillet 2017

Des Poilus canadiens

Lors de la première guerre Mondiale, les français avaient surnommés leurs soldats de tranchées "Poilus". Le sens du terme poilus avait une double signification. On pense d'abord à la pilosité, mais ça voulait aussi désigner une personne courageuse et virile. 

Jusqu'à vendredi passé, j'ai toujours cru que les canadiens s'étaient rallier sous la bannière britannique. Après tout, le Canada est une monarchie constitutionnelle, ce qui veut dire que le roi ou la reine britannique possède le commandement suprême de l'armée canadienne.

Voilà que j'apprends dans un texte publié dans le Cahier des Dix qu'il y avait aussi des poilus canadiens durant la grande guerre! Quand on y réfléchi un peu, on se dit "Pourquoi pas?"... Le sentiment d'appartenance était probablement ambiguë chez les canadiens français. Doit-on servir sous la bannière britannique ou française? On se sent beaucoup plus proche de ses cousins français que des anglais! 

Du côté politique, le gouvernement avait décidé de limiter l'enseignement en français au deux premières années du primaire et à une heure par jour en 1912. Le règlement était plus ou moins suivi, mais 1916, les inspecteurs ont été plus sévère par la suite. Des grèves de professeurs et d'étudiants éclatent à Ottawa.

En 1917, le gouvernement Borden met la circonscription en place. C'est qu'on manque de volontaires. Les anglais, comme les français, ne sont pas content. Il y avait des raisons économiques, par exemple, on avait besoin des fils dans les champs pour cultiver le blé et continuer à avoir une ferme rentable. 

De fortes manifestations se déclenchent au Québec. C'était en pleine période de mesures de guerre. Il y avait des soldats armés un peu partout dans les grandes villes. De plus, les francophones ont aussi une autre raison d'être choqués. S'ils servent dans l'armée, se sera en anglais. Il n'existait pas de régiments francophones. Sous la pression d'hommes influents, dont Wilfrid Laurier (alors ancien premier ministre du Canada), le fédéral a formé une unité francophone, le Royal 22ème Régiment. 

La manifestation du 1er avril 1918 est sanglante. Des gens s'étaient regroupés à Québec. On tente de disperser les gens, mais sans succès. On envoie la cavalerie pour intimider, ça ne marche pas. On crie (in english please!) à la population de rentrer chez elle. Les gens restent, j'imagine que crier en anglais a juste mis de l'huile sur le feu. On tire alors sur les manifestants qui paniquent. Quatre personnes sont tuées: Honoré Bergeron (49 ans), Alexandre Bussière (25 ans), Edouard Tremblay (23 ans) et Georges Demeules (15 ans). L’événement a aussi fait environ 70 blessés. Cinq d'entre eux était sol
dat, ils ont été blessé par des projectiles lancés par les manifestants.

À la lecture de la situation politique canadienne de l'époque, on comprends mieux les francophones qui ont décidé de s'enrôler dans la Légion Étrangère Française.

Il y a environ 170 000 canadiens français qui ont préféré allez s'enrôler dans la Légion Étrangère de la France. Ça signifie 11% des soldats canadiens qui ont combattus.

Le prochain billet ( 26 juillet): La famille de Robert Caron et Marie Crevet, mes SOSA 4112 et 4113.


Sources:
https://rha.revues.org/7426
http://beta.radio-canada.ca/nouvelle/670350/premiere-guerre-mondiale-consequences-canada-quebec-jean-michel-leprince
https://l-express.ca/bataille-des-epingles-a-chapeaux/
https://fr.wikipedia.org/wiki/Poilu
http://www.pourquois.com/histoire_geo/pourquoi-surnomme-t-soldats-14-18-poilus-.html
https://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89meute_de_Qu%C3%A9bec_de_1918
https://www.erudit.org/fr/revues/cdd/2016-n70-cdd02912/1038746ar/     (Cahier des Dix, n.70, 2016, p. V-436, Les Poilus canadiens durant la Grande Guerre
http://www.ledevoir.com/international/actualites-internationales/415254/la-memoire-de-la-grande-guerre-la-guerre-oubliee-des-poilus-quebecois
https://www.franceculture.fr/emissions/sur-les-docks-14-15/14-18-la-grande-guerre-des-canadiens-francais-une-memoire-emmuree

samedi 1 juillet 2017

Post-mortem Challenge AZ 2017

Quelle belle expérience!

Ça bien sûr été difficile à organiser. Je me suis décidée tard, soit environ deux semaines avant le challenge. Mais j'ai adoré mon expérience!

Pour l'année prochaine, j'ai déjà une idée de ma ligne directrice. Je veux m'y prendre plus tôt, question d'voir plus de temps pour la recherche. Bien sûr, la rédaction demande du temps, mais ce n'est rien comparé à la recherche! Il va juste falloir que je me tienne à mon idée, je suis du genre à changer d'idées facilement :) .

Pour la dernière semaine, je me demandais bien si j'allais pouvoir finir dans les temps. Je voulais absolument que mes articles paraissent à la date prévue par le challenge. J'ai l'impression d'avoir passé moins de temps pour peaufiner ces derniers articles. Mais à la fin du compte, je crois que la qualité y était mais que je devenais peut-être plus exigeante sur le produit final. Un autre problème qui se réglera en m'y prenant plus d'avance.

L'expérience m'a aussi redonné le goût d'écrire. J'avoue avoir perdu un peu du feu sacré pendant l'hiver... Il s'était passé pas mal de choses dans ma vie privée et je n'étais pas capable de me trouver du temps (et le goût) d'écrire. Il faut dire que je n'avais pas un lectorat très développé. L'avantage de ce genre de défi est justement d'attirer plus de gens à lire les articles. Avant le défi, j'avais eu environ 1500 visites en un an. Avec le défi, en un mois j'ai eu pas loin de 3550 visites! Environ 2000 lectures en un mois, ça fait chaud au cœur. J'ai eu pas mal d’encouragements (pas tous publiés car beaucoup verbal) et des suggestions pour améliorer l'apparence et le contenu du blog. D'ailleurs, il me fait toujours plaisir d'avoir ces remarques si elles sont constructives, ainsi je peux offrir un blog de meilleure qualité.

J'aimerais à partir de maintenant publier un texte tous les deuxièmes et derniers mercredis du mois. Pour être sûr de ne rien manquer, vous pouvez vous abonner à mon blogue ou une de mes pages Google + (Julie Frégault et Généalogie québécoise). Je pense aussi peut-être me partir une page Facebook juste pour ça, je vous donnerais des nouvelles là-dessus quand elle paraîtra. Si les généathèmes continuent, il y a de bonnes chances pour que j'y participe. Et je peux toujours adapter un sujet à la sauce québécoise...

Encore merci de m'avoir suivi et j'espère que vous continuerez à me lire. J'ai aussi découvert quelques blogs que je suivrai avec joie.

Alors , on se revoit dans deux semaines?


Merci à Céline pour avoir partagé deux de mes billets sur son blog.
Merci aussi à Magenea pour avoir partagé un de mes billets sur son blog.
Merci à Scribavita pour ses beaux commentaires à propos de mon challenge

Cliquez sur leurs noms et faites un petit tour pour voir leur travail, ça vaut la peine!