vendredi 18 novembre 2016

Je serais de retour bientôt!

Bonjour!

Je sais, il y a longtemps que je n'ai pas écris d'articles... Ma vie personnelle a été un vrai tourbillon et j'étais trop fatiguée pour faire de la recherche (je suis atteinte d'encéphalomyélite myalgique).

Bref, je fais un peu de ménage dans mes activités et je prévois un retour au mois de janvier, peut-être même au mois de décembre.

Je vous souhaite à tous bonne chance dans vos recherches et à très bientôt!

jeudi 1 septembre 2016

Jean Brodeur dit Lavigne et Marie-Anne Messier


Jean Brodeur dit Lavigne est le fils de Jean et Françoise Frogent, aussi nommée Froget, Frogeret ou encore Forget. Il est né à Niel, Luçon, France vers 1653. Malheureusement, je n’ai pas pu trouver le nom du bateau qui lui a permis de faire le voyage en Nouvelle-France. Jean venait d’une époque où la guerre entre protestant et catholique faisait rage. Est-ce pour cela qu’il a tenté l’aventure ou est-ce l’espérance d’avoir une vie meilleure?


On sait que Jean était déjà ici en 1675, il avait donc 22 ans. Il avait été choisi pour être le parrain de Jacques Beaudoin, baptisé à Repentigny le 28 octobre 1675. C’est la première trace écrite retrouvée dans les archives de la Nouvelle-France mentionnant le nom de Jean.

C’est le 31 janvier 1679, à Boucherville, que Jean à uni sa destinée avec Marie-Anne Le Messier, la fille de Michel Messier et d’Anne Lemoine. elle n’avait pas encore atteint ses 14 ans. Jean en avait 25. Fait amusant, Ce jour-là, il y a eu mariage double. La sœur de Marie-Anne, Jeanne, s’est mariée avec Ignace Hébert le même jour.

Anne Lemoine, on l’a vu, est la mère de Marie-Anne Mercier. Celle-ci était la sœur du grand explorateur Pierre Lemoine d’Iberville. Jean était donc devenu neveu par alliance de cet important personnage historique. Michel Le Messier de la Guillaudière, le père d’Anne, n’était nul autre que le seigneur du Cap St-Michel de Varennes. D’ailleurs, les témoins du mariage n’étaient nul autre que Jean-Baptiste Legardeur, seigneur de Repentigny, François Jarret de Verchères (le père de Madeleine de Verchères) et Jean-François Bourdon, seigneur de Dombourg. Jean Le Brodeur était maintenant de la cour des grands. En 1681, on mentionne qu’il habitait avec Marie-Anne à Boucherville, qu’il possédait un fusil, six bêtes à cornes et douze arpents de terre en valeur.

Jean et Marie-Anne sont fort probablement les ancêtres de tout les Brodeur de souche d’Amérique. Le couple a quand même eu 16 enfants. 8 d’entres eux, dont 5 garçons, se sont mariés. Les autres sont malheureusement décédés avant l’âge de se marier.

Il parait que leur fils Christophe, marié à Marguerite Bousquet, serait la branche ayant la plus grosse descendance. La famille de ma mère, elle, descends de celle de leur fils  Jean Baptiste Marie Le Brodeur, marié avec Marie-Anne Tétreau Ducharme le 11 novembre 1727 à Verchères.

Jean est décédé le 25 décembre 1718 et a eu sa sépulture le 26 décembre 1718 à Varennes. Marie-Anne, qui lui survivait, a mariée en deuxième noce Alexandre Petit dit Nouville le 8 janvier 1721. Le nouveau couple n’a pas eu d’enfants. Marie-Anne est décédée le 13 décembre 1751 et sa sépulture a eu lieu le 14 décembre 1751 à Varennes.

Un petit potin? Il parait que le nom de famille de Brodeur dit Lavigne viendrait du fait que le métier familial était brodeur de vigne. Les brodeurs de vignes devaient attacher les tiges sur une corde horizontale pour que les vignes soient bien droites et que la lumière touche toutes les grappes de raisins. Je ne sais pas si c’est vrai, mais je trouve cette explication romantique et je me plais à croire que j’avais des ancêtres brodeurs de vignes.



Source :

http://lequebecunehistoiredefamille.com

http://franlorion.blogspot.ca

http://genealogiequebec.info

http://www.genealogie.umontreal.ca/

Livre « Nos Ancêtre », volume 9; par Gérard Lebel, C.Ss.R.; Sainte-Anne-de-Beaupré, 1984; Pages 104 à 110

mardi 9 août 2016

Pierre Rivière et les femmes

Je regardais pour Pierre Rivière et Catherine Laraire, un de mes couples d’ancêtres, et j’ai eu la surprise de découvrir la vie amoureuse tumultueuse de Pierre Larivière. Une vie digne d’un téléroman!

Pierre est né vers 1664 en Picardie, France. Ses parents sont Jean Rivière et Michelle Soyer. Son premier mariage était avec Marguerite Tetard. Se sont-ils mariés en France? Le PRDH donne le statut de « Hors population » à Marguerite. Ce qui fait croire que le mariage à été contracté sur le vieux continent. Un doute subsiste, il se pourrait qu’il se soit marié entre 1687 et 1689.

C’est que le 7 juillet 1687, Pierre se présente avec Marie-Louise Pinguet devant le juge Gilles Rougeot. Je n’ai pas lu le contrat de mariage, mais selon le relevé du PRDH, on mentionne les noms des parents de Pierre mais pas celui de Marguerite! Un oubli? Une erreur? Où est-ce que le mariage entre Pierre et Marguerite n’était pas encore d’actualité?

Le contrat de mariage avec Marie-Louise a été rompu. Celle-ci s’est d’ailleurs mariée un peu plus d’un mois après la signature du contrat avec Pierre. L’heureux élu s’appelle Gaspard Petit, un soldat. La cérémonie probablement peu après la signature de leur contrat notarial, soit le 10 août 1687.

Pierre ne se décourage pas pour autant. Il rencontre Angélique Bernard et signe un contrat de mariage devant notaire le 19 février 1689. Il n’y a pas de trace de ce contrat dans le PRDH, je n’ai pas pu vérifier pour le statut de Marguerite Tetard, à savoir si on l’a mentionne ou pas.

Quoiqu’il en soit, l’engagement sera de courte durée, le 27 juin 1689, Pierre se mari avec… Marie Rouillard! À ce moment, on le désigne comme veuf de Marie « Testar ». D’où mon idée qu’il aurait bien pu contracter mariage en Nouvelle-France avec Marguerite, même si, je l’accorde, les possibilités sont minces. Angélique, elle, s’est mariée le 20 juin 1691 avec Jacques Boutin.

Bref, on aurait pu croire que Pierre a vécu heureux et a eu beaucoup d’enfants avec Marie Rouillard. Erreur. Celle-ci décède le 2 juin 1690. Pierre se cherche donc une nouvelle flamme et l’a trouve en Geneviève Laurence, veuve de Adrien Michelin et Jean Journet. Le couple passera donc devant le notaire le 8 novembre 1694 pour signer un contrat de mariage. Un autre contrat qui n’aboutira à rien. Le couple brise le contrat et Geneviève ne va plus jamais se marier. Elle est décédée le 9 juin 1707.

Heureusement pour Pierre, il trouve une autre femme qui fait battre son cœur. Il s’agit de Catherine Laraire. Elle était veuve de Martin Arides. Pierre et Catherine se sont mariés le 7 janvier 1696 à Notre-Dame de Québec.

Leur premier enfant a été Elisabeth Catherine, baptisée le 26 mai 1697. Une dure épreuve attends le couple. Elisabeth Catherine est décédée le 24 février 1700.

Ensuite, c’est René, mon ancêtre, qui est né. Il a été baptisé le 12 avril 1701 à Notre-Dame de Montréal.

Le bonheur du couple sera de courte durée. En effet, Pierre et Catherine passe devant le notaire le 26 août 1701. Ils passent un accord pour vivre séparément. Selon l’accord, Catherine doit prendre soin et éduquer René. Pierre, lui, devra verser une rente de 3 livres par mois pour permettre à celle-ci et son fils de vivre.

En 1703, Catherine signera deux contrat d’engagement. Probablement du travail. Un avec un marchand de Ville-Marie (Montréal), Charles Delaunay, signé le 7 mars 1703. L’autre c’est avec la Compagnie de la Colonie, le 30 juin 1703. Dans les deux contrats, on spécifie que Catherine est l’épouse de Pierre.

C’est entre cette date et 1707 que Pierre va décéder. C’est que le 11 avril 1707, Catherine, veuve de Pierre Rivière, va signer un contrat de mariage avec Michel Arsenault. Et pas d’inquiétude ici, le mariage à eu lieu!

Je n’ai pas encore trouvé de traces de Pierre entre 1701 et 1707. Avait-t-il disparu pour être déclaré mort ensuite? Mon investigation n’est pas terminée, elle ne fait que commencer. Si vous aussi vous cherchez Pierre Rivière faites attention! Un autre Pierre Rivière, marié à Marie-Anne Mousseaux vivait à la même époque, ce qui peut apporter certaines confusion. Ce pierre là a pour parents Jean Rivière et Louise Caillou, serait né vers 1635 dans le Poitou et est décédé le 9 mai 1700.


Sources :
Parchemin, pour trouver des actes de notaires https://www.archiv-histo.com
Généalogie du Québec et de l’Amérique Française http://mail.nosorigines.net/
Dictionnaire biographique des ancêtres québécois (1608-1700); Tome 4; Lettres N à Z, par Michel Langlois. Éditeur Mitan. Impression 2001. Page 264.


vendredi 29 juillet 2016

Le mystère Champlain

J'ai une surprise pour vous. La fameuse image de Champlain que vous avez vous dans vos livres d'histoire quand vous étiez jeune est une arnaque!





En effet, lorsqu'on regarde cette image, c'est Michel Particelli que l'on voit. Il était italien, mais courtisan à la cour de France, surintendant des finances sous Louis XIII et Louis XVI. Le tableau est une oeuvre de l'artiste Montcornet (ou Ducornet). Le fameux portrait s'est vendu en 1854, les vendeurs prétextant que l'homme représenté était Champlain. C'est ici que la supercherie a commencé.


En effet, on sait bien peu de choses sur notre Champlain. Il y a la petite histoire officielle où on le dépeint comme fondateur de Québec, explorateur, géographe et dessinateur. Cependant, on ne connait pratiquement rien de sa vie privé, son histoire familiale, son apparence physique et même sa religion fait polimique!


Les historiens s'accordent pour dire que Champlain s'est lui-même dessiné dans son journal, mais sans vraiment monter de points spécifiques à sa personne. Comme je n'ai pas encore eu de permission de diffusion, je vous propose de consulter le lien suivant:



https://fr.wikipedia.org/wiki/Samuel_de_Champlain#/media/File:Iroq2.jpg

La théorie de Marcel Trudel



Marcel Trudel est un historien respecté dans le milieu. Quand il affirme quelque chose, on se tait et on écoute. Ses théories sont, pour la plupart, très documentées et prouvées. Mais il y en a une qui me titille. Il affirme que Champlain aurait dessiné son visage dans la rose-des-vents de certaines cartes qui auraient lui-même produit. Voici un exemple, le document complet et un zoom sur la rose-des-vents:




P600,S4,SS2,D179 / REPRODUCTION INTERDITE SANS

L'AUTORISATION DE BAnQ / Collection initiale / Carte de la nouvelle france, augmentée depuis la dernière servant à la navigation faicte en son vray Meridien, par le Sr de Champlain pour le Roy en la Marine; lequel l'an 1603 jusques en l'année 1629 a descouvert plusieurs costes, terres, lacs, rivieres, et Nations de sauvages, par cy. devant incognuës, comme il se voit en ses relations quil a faict imprimer en 1652 ou il se voit cette marque ce sont habitations qu'ont faict les francois / Samuel de Champlain, 1632


Ce qui me fait hésiter, c'est que tout au long de l'histoire, les humains ont dessiné l'astre du soleil et de la lune avec un visage. C'est tellement encré dans notre inconscient collectif que même les enfants dessinent le soleil avec un visage. Il y a bien quelques explorateurs qui ont mis leur autoportrait de cette façon sur les cartes, mais à ce que je sache, c'est plutôt rare. Et je reste toujours sceptique si je n'ai pas de preuve plus poussée. Que pensez-vous de cette théorie?

La naissance de Champlain

On croit que Samuel de Champlain serait né entre 1567 et 1580 à Brouage en France. Certaines personnes pensent même que l'acte de baptême a été trouvé. Sur celui-ci on peut lire:  « Le vendredy treziesme jour daoust mil cinq centz soyxante et quatorze a esté baptizé Samuel filz de Anthoynne Chapeleau et de Marguerite le Roy parain Estienne Paris et marainne Marye Rousseau ». Il est vrai que Champlain peut être un dérivé de Chapeleau et que l'année de baptême fait partie de la plage de dates estimées. Mais, on ne dit pas l'âge de la personne, il pourrait bien être un bébé naissant ou un convertit de trente ans...  Brouage est d'ailleurs une ville qui a souvent changer de confession religieuse, puisque située dans une région protestante mais fondée par un roi catholique. Je crois donc que la possibilité que Samuel Chapeleau soit un converti possible. De plus, il n'y a pas de preuves irréfutable que c'est bien lui, alors je préfère ne pas prendre en compte cette information pour le moment. Après tout, il peut arriver de trouver deux personnes portant le même nom à la même époque quand on fait de la généalogie. Le mieux pour trouver les parents de quelqu'un est de trouver l'acte de mariage de celui-ci.  L'acte du mariage de Champlain est introuvable et son contrat de mariage devant notaire ne mentionne pas le nom de ses parents.


Son mariage

En 1610, il a épousé une jeune fille de 12 ans, avec promesse d'attendre au moins deux ans avant de consommer le mariage et de cohabiter avec elle. Son nom est Hélène Boullé. Le père d'Hélène avait de l'argent puisqu'il était huissier à la cour du roi. Champlain reçoit donc une belle dot et une liberté de voyage de deux ans avant d'avoir un devoir de cohabitation.


Lors du mariage, Hélène Boullé était une calviniste, donc une protestante. J'imagine mal un mariage catholique dans ces conditions, à moins qu'Hélène et sa famille n'est pas affirmé leur religion. Même chose du côté de Samuel, les protestants n'aimaient pas plus unir un catholique non convertit à une des leur. Donc, on peut supposé que Champlain était aussi protestant. Hélène s'est convertie à la religion catholique deux ans après le mariage. Je ne sais pas si Champlain s'est converti en même temps, mais il a bien fallu qu'il change de religion puisqu'on le présente comme un ardent catholique en Nouvelle-France. Mais la naissance protestante et la conversion n'est qu'une supposition de ma part.


De plus, à ce que j'ai pu constater, les protestants ne notaient pas le nom des parents sur l'acte, inversement aux catholiques. Si on retrouvait un acte de mariage protestant pour ce couple, je doute que cette information cruciale y apparaisse.


Bref, dix ans plus tard, Hélène accompagne Champlain à Québec. Elle est restée 4 ans avant de retourner en France en 1624. Champlain repartir de la France, une dernière fois, en 1633. Il est décédé le 25 décembre 1635 et Hélène est devenue Ursuline sous le nom d'Hélène de Saint-Augustin une dizaine d'année après le décès de son époux. Le couple n'a pas laissé d'héritiers légitimes.




La dépouille de Champlain

On l'a vu, Champlain est décédé en 1635, pendant l'hiver. Il aurait été inhumé dans une petite chapelle construite par le gouverneur Charles Huault de Montmagny en 1636, ce qui tends à prouver la théorie d'un lieu de sépulture temporaire. La chapelle de Montmagny à brûlé en juin 1640, il y a donc eu une autre construction qui s'est élevé à cet emplacement. La localisation de cette chapelle à donnée lieu à plusieurs débats et théories. La dernière dont j'ai entendu parler est la Basilque Notre-Dame-de-Québec, théorie avancées par le Comité Champlain en 2011. Pour avoir plus d'informations sur les démarchent du comité, vous pouvez consulter le livre de Pierre Dubeau sur le sujet en cliquant ici.



Sources:
http://www.lapresse.ca/le-droit/opinions/votre-opinion/201212/12/01-4603093-limage-de-samuel-de-champlain-400-ans-apres.php
http://laurierleweb.com/il-y-400-ans-champlain-passait-devant-beloeil/
http://www.biographi.ca/fr/bio/champlain_samuel_de_1F.html
https://fr.wikipedia.org/wiki/Samuel_de_Champlain
http://www.ameriquefrancaise.org/fr/article-255/Tombeau_de_Champlain.html
Livre de Pierre Dubeau; "Recherche Chronologique de la chapelle de Champlain"; 2011; http://fr.calameo.com/read/0006162766245d9de4442

mercredi 13 juillet 2016

Jacques Bouffard et Anne Leclerc, mariés à Saint-Pierre ou Sainte-Famille?

Jacques et Anne sont de la lignée indirecte de ma mère, une membre de la famille Brodeur. J'ai eu toute une surprise en cherchant leur acte de mariage... J'ai trouvé deux actes pour le même couple et pour la même date dans deux paroisses différentes! Datés tous les deux du 5 mars 1680, un acte a été rédigé dans la paroisse de Ste-Famille à l'Ile-d'Orléans. L'autre aussi à été rédigé sur l'Ile-d'Orléans, mais dans la paroisse de St-Pierre. Comme tous bon généalogiste, j'aime l'exactitude des faits et avoir deux actes est dérangeant.

Examinons les deux extraits. Premièrement celui de Ste-Famille:


"Québec, registres paroissiaux catholiques, 1621-1979," database with images, FamilySearch (https://familysearch.org/pal:/MM9.3.1/TH-1961-27933-4866-17?cc=1321742 : 16 July 2014), Sainte-Famille > Sainte-Famille-de-l'île-d'Orléans > Baptêmes, mariages, sépultures 1666-1790 > image 130 of 1399; nos paroisses de Église Catholique, Quebec (Catholic Church parishes, Quebec).


Ensuite celui de St-Pierre:


"Québec, registres paroissiaux catholiques, 1621-1979," database with images, FamilySearch (https://familysearch.org/pal:/MM9.3.1/TH-1942-28022-14539-74?cc=1321742 : 16 July 2014), Saint-Pierre > Saint-Pierre > Baptêmes, mariages, sépultures 1679-1756 > image 11 of 550; nos paroisses de Église Catholique, Quebec (Catholic Church parishes, Quebec).

Les premières choses qui sautent au yeux sont bien sûr la longueur de l'acte et la présence de signature dans l'acte de St-Pierre. Ensuite, si on observe bien, dans la marge de Ste-Famille, il est inscrit "Bans(?) St-Pierre 5 mars". Donc, tous les indices démontrent que la cérémonie à eu lieu à St-Pierre. Mais pourquoi l'inscrire à deux endroits?

Pour le savoir, il faut connaître un peu la vie du prêtre. J'ai fais un peu de recherche et j'ai découvert que le curé Jean Basset a officié au deux endroits, et peut-être aussi à St-Laurent à l'Ile-d'Orléans, au même moment. Le prêtre avait été ordonné en 1675. Après avoir offert ses services à l'Ile-d'Orléans, il a été transféré à Pointe-aux-Trembles. Comme les notaires était une denrée rare dans la région, il a dû changer de chapeau à plusieurs reprises et rédiger lui-même les actes notariaux.

Donc, puisqu'il a officié aux deux endroits en même temps, il a rédigé l'acte original à St-Pierre et s'est ensuite mis une note dans le registre de Ste-Famille. Il faut donc inscrire St-Pierre comme étant le lieu de mariage du couple.

Sources:
http://www.carrefourkairos.net/sme/sme_instrument_recherche/Provost_Biographies.pdf
genealogiequebec.com 
familysearch.org

J'offre mes services en généalogie, je peux vous faire une lignée directe pour un prix très abordable:

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mercredi 29 juin 2016

Les enfants de Lydia Ouellette et Alfred Frégault

Lydia Ouellette et Alfred Frégault se sont mariés le 12 juin 1916 à St-Lambert, comté de Chambly. La famille Frégault n’a pas été chanceuse. Le couple a eu six enfants, seulement mon grand-père et son frère Guy ont survécu assez longtemps pour avoir une succession.
Lydia Ouellette et Alfred Frégault
Archives familiales
Leur premier enfant a été Marie Alice Madeleine Frégault. Elle est née le 7 mai 1917 et baptisée la même date à l’église Sacré-Cœur-de-Jésus à Montréal. Elle est décédée le 3 février 1918 à l’âge de 8 mois. Son service à eu lieu le 6 février 1918 à l’église Notre-Dame de Montréal.

Ensuite est né Joseph Lazare Guy Frégault le 16 juin 1918 et il a été baptisé le même jour à l’église La-Nativité-d’Hochelaga de Montréal.
Il s’est marié le  20 novembre 1943 à Montréal avec Lilianne Rinfret et il a eu un fils, qui a son tour à eu aussi un fils. La famille habite maintenant les États-Unis.
Lors de ses études, il visait le domaine de la littérature et voulait devenir professeur de grec. Il a d’ailleurs fait des études à Paris sur le sujet. C’est après avoir rencontré Lionel Groulx et avoir étudié aux États-Unis qu’il est devenu historien. Comme il était un intellectuel, il a eu la chance de rester au pays pendant la guerre. Le gouvernement gardait son « intelligencia » dans ses frontières parce qu’il ne ne voulait pas prendre le risque de la perdre son élite intellectuelle.
Il a aussi été le premier sous-ministre du ministère des affaires culturel sous Jean-Lesage et à repris le flambeau sous Robert Bourassa.
Il est décédé le 13 décembre 1977 à l’âge de 59 ans.



Guy, Alfred, Louis André et Lilianne.
Archives familiales
Marie Jacqueline Marthe Lydia est née le 18 octobre 1919. Elle a été baptisée le lendemain à l’église de La-Nativité-d’Hochelaga.  Elle est décédée à l’âge de 2 ans et 2 mois le 10 décembre 1921. Son service à eu lieu le 13 décembre 1921 à l’église Notre-Dame de Montréal.
Lydia, Marthe et Alfred
Archives familiales
Mon grand-père Louis André est né le 14 juillet 1922 et a été baptisé le même jour à l’église Ste-Jeanne D’Arc de Montréal. Il s’est marié avec Fernande Lemaître-Auger le 17 juillet 1948 à l’église de St-Bernard à Montréal. Au moment de son mariage, Louis André travaillait comme opérateur chez Dominion Rubber.
Ils ont eu 10 enfants, soit quatre filles et six garçons, tous vivants.  De plus, tous les enfants du couple ont eu une progéniture qui se compte à 25 (incluant une adoption) et si l’on compte les enfants des conjoints en deuxième noces, mes grands-parents sont rendus à 28 petits-enfants!
Il a fait la guerre en Jamaïque, dans le service de ravitaillement. Il a eu de la chance, la plupart de ses collègues ont été transférés au Japon et y ont trouvé la mort. Pendant qu’ils étaient au Japon, il était au Québec.
Mon grand-père a fait des études techniques mais il a travailler dans l’administration. Il a été un homme d’affaires très prospère et a travaillé entre autre à la compagnie Sergaz. L’environnement de travail était essentiellement en anglais, je crois que sa fibre indépendantiste est née de cet état de fait.
Louis André était aussi un fervent catholique. Il a été diacre permanent du diocèse de Montréal de 1981 à 2000. Il a même baptisé quelques-uns de ses petits-enfants!
Ma grand-mère est décédée le 8 décembre 1987, ce qui a été l’un sinon le plus grand drame de sa vie. Ils étaient des âmes sœurs. Je crois que mon grand-père a attendu patiemment le jour de son trépas pour rejoindre sa bien-aimée. Il est décédé le 23 septembre 2000. Son service à eu lieu le 27 septembre 2000 à l’église St-Marcel de Pointe-Aux-Trembles. Il avait 78 ans.


Fernande Lemaître-Auger et Louis André Frégault
Archives familiales

Il y a eu aussi Joseph François Georges Marie Étienne qui est né et baptisé le 23 juillet 1929 à l’église La-Nativité-d’Hochelaga. Il est décédé le 18 juin 1930 à l’âge de 10 mois. Il a eu sa sépulture le 16 juin 1930 à la Basilique Notre-Dame de Montréal.

Finalement, Joseph Raymond Marie Jacques est né le 4 décembre 1935 et à été baptisé le lendemain à l’église La-Nativité-d’Hochelaga. Il est décédé le 16 décembre 1959 à l’âge de 24 ans. Il ne s’est jamais marié. 

jeudi 23 juin 2016

Les témoignages de liberté de mariage

À Bibliothèque et Archives nationales du Québec, nous pouvons avoir accès à une retranscription manuscrite des témoignages en liberté de mariage (1757-1820) des Éditions historiques et généalogiques Pépin sur des microfiches.

À cette époque, pour être certain que le futur époux n'était pas engagé dans le vieux continent, on demandait à des témoins qui disaient connaitre le futur marié depuis un certain temps de témoigner que celui-ci n'était pas déjà marié. Ce qui est intéressant dans ce genre de document, c'est qu'on peut en apprendre plus sur la vie de la personne qui va se marié et du témoin. Je vous ai recopié, avec l'orthographe d'aujourd'hui pour une meilleure compréhension, trois exemples qui peuvent montrer le genre de renseignements que l'on peut trouver.

Ici, j'ai recopié les témoignages pour François Hamel. Mon ancêtre François Frigo était un des témoins.

"L’an mil sept cent soixante et deux, le dix de février par tolérance de la part de Monsieur Briand vicaire général de Québec autorisé d’écouter et faire prêter serment aux témoins qui pourraient se présenter pour attester qu’un nommé François Hamel fils de Pierre Hamel et Françoise Garnie de la paroisse d’Avranches.

Nous curé de l’Islet avons après serment prêté entendu déclarer à Pierre Frigot âgé d’environ quarante ans ainsi que le dit Hamel avoir quoi qu’éloigné de douze lieu (évêché de Coutances inscrit juste au dessus de douze lieux) l’un de l’autre fait plusieurs campagnes tant par mer que par terre sans avoir eu aucune connaissance que le dit Hamel fut marié.

François Frigot serment prêté à déclaré être venu à Gaspé avec lui dit François Hamel sortant du même endroit quoiqu’en différent vaisseau être venu au Canada avec lui sans avoir connaissance que le dit François Hamel fut marié.

Michel Charuel, serment prété, nous a déclaré qu’étant parti un an après le dit Hamel de la paroisse de Biards et n’avait jamais su ni entendu dire que François Hamel fut marié.

Enfin quant à moi ayant été le dit Hamel pendant deux ans mon domestique ayant auparavant demeuré à la Rivière Ouelle je n’ai jamais su que le dit François Hamel fut marié. En foi de quoi à l’Islet ce 10ème de février 1762

Signé Dolbec ptre

Aucun des témoins ne savent signer.


Signé Dolbec ptre"

Ainsi, François Hamel était ami avec des Frigo, n'habitait pas très loin de l'évêché de Coutances en Normandie, serait débarqué à Gaspé et à été domestique du prêtre Dolbec!

Voici mon deuxième exemple, celui de Louise Boudot, supposément veuve de Guillaume Soderlant...

" Témoignages rendus en faveur de la viduité de Louise Boudot mariée ci-devant à Guillaume Sodorlant.

Le 9 décembre 1761 Demoiselle Marguerite Caron de la basse ville a dit avoir entendu dire à François Cadet fils de feu Augustin Cadet, lequel était pilotin sur le même bâtiment que le dit Soderlant savoir que le nommé Soderlant avait été tué par un boulet de canon dans un combat tout près de lui, et s'est offerte à affirmer sa déposition par serment, et a signé le dit jour .
Marguerite Caron


Le 8 décembre 1761 la veuve Lozé du faubourg St Roch a déclaré avoir entendu dire à trois français hommes de l'équipage du navire où était Soderlant; que le dit Soderlant avait été coupé et emporté par un boulet de canon, à quoi ils ajoutaient que c'était un bon garçon et la dite veuve Lozé a dit que sa fille qui est mariée a entendu la même chose, et qu'elle même était prête a assurer ceci avec serment.


Nota 1. le 29 Juillet 1764 Jean Berger tailleur à Quebec ou il est marié m'a dit que son neveu marin avait ouï dire à des gens venant de Gaspé depuis un mois que Soderlant était venu à Gaspé le printemps dernier 1764, et que là ayant appris que 2. sa femme était remariée à Auchu il s'en était allé en Angleterre, l'abandonnant

3. Le 21 décembre Marie-Joseph Lozé fille de la dite veuve Lozé a assuré avoir entendu la même chose au même instant à l'un de ces français qu'elle appelle Maurice dont elle était la blanchisseuse et a dit être prête à faire serment.
Dans les premiers jours de Janvier le Sr Durouvray perruquier à Quebec, m'a assuré, ainsi que la fille d'un nommé Pampalon dit Labranche, que Philippe Auchu que la dite veuve Soderlant désire épouser, était un jeune homme de 16 à 17 ans lorsqu'il est venu en ce pays avec son père fait à Québec le 5 janvier 1762
J. F. Récher Curé de Quebec"

Alors Soderlant est-il mort ou pas? On rapporte des ragots, on témoigne les avoir entendu et on prends les allégations comme vérité. J'imagine qu'il n'était pas toujours simple pour les curés de savoir qui dit vrai et qui dit faux...

Finalement, celui de Laurent Castagnette:

"Laurent Castagnette 25 ans né à Combes, père maître de poste à St Pierre dans Toulouse en vie il y a 3 mois et la mère, a un frère et une sœur non mariés, sorti de chez lui il y a 8 ans pour aller au Mississippi dans le moucheron commandé par M. Le large a demeuré 4 ans a Mississippi parce qu'il tomba malade et a navigué après du Mississippi a la mobile pour le roi. Et pour le même a monté aux Illinois et au bout de 28 jours commanda pour le fort Duquesne et alla avec M. Villiers qui demeure aux Illinois, marié avec une fille de marin, fut pris et s'est sauvé de prison et arrivé il y a environ 18 mois ce M. Villiers, frère de ceux-ci, il dit avoir été pris a Cumberland il dit que ce M. Villiers a pris le fort de la nécessite présente de même ? de Toulouse a fait l'apprentissage de boulanger dans la même maison que son père est parti depuis le suppliant et a demeuré 6 ans à Toulouse lequel dit tout ce que dessus ne la point vu depuis 8 ans ma présenté un autre témoin Pierre Dejay de Saintonge était allé déjà 28 mois au Mississippi pour la première fois dans le vaisseau capitaine Lafargue a dit que Castagnette dont il ne savait pas le nom est venu avec lui au Mississippi."

Dommage qu'on ne disent pas pourquoi il a fait de la prison... Il faudra faire une recherche là-dessus!

Enfin, si vous voulez lire d'autres témoignages et que vous n'avez pas accès aux bureaux de BAnQ, je vous conseille de faire un tour sur le site web de Marcel Fournier http://marcel-fournier.com/


J'offre mes services en généalogie, je peux vous faire une lignée directe pour un prix très abordable:

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mercredi 15 juin 2016

Un suicide ou une mort naturelle? La délicatesse d'un prêtre.

Cette semaine, je cherchais un acte de mariage pour un de mes contrats de recherche et je suis tombé sur une entrée dans un registre que j'ai trouvé un peu spéciale. 

Certains prêtres aimaient beaucoup ajouter des détails ''juteux'' aux actes, comme une caractéristique de la personne (sauvage, noire, étranger, illégitime) ou encore, les circonstance d'une naissance ou d'un décès. Il arrive que ceux-ci aient des jugements assez sévère sur leurs ouailles. Ceux qui se sont suicidés sont souvent traités avec mépris, les prêtres oubliant la souffrance que ces personnes vivaient. Mais le curé Guy, lui, semblait éprouver plus de compassion...

Voici la transcription de l'acte que j'ai trouvé. Le nom du défunt et celui des personnes présentes à son enterrement (sauf celui du prêtre) ont été omis par respect, de même que la paroisse: 

« Le premier de novembre mil huit cent quatre vingt quatorze Nous prêtre soussigné avons inhumé dans le cimetière de cette paroisse le corps de (-) décédé en cette paroisse, le trente octobre dernier à l'âge de cinquante trois ans, époux légitime de (-) de cette paroisse. Furent présent à l'inhumation (-) et (-) qui n'ont su signer.

Ce brave homme est mort subitement il a été trouvé mort dans sa voiture. Se sentant frappé de la mort, tout semble croire qu'il s'y est préparé si on en juge de la position où il a été trouvé dans sa voiture. Il était couché, la tête appuyer sur une poche de grain – et nu tête c'est vers onze heures de l'avant midi – et le temps était très beau.
Lecture faite -
B.C. Guy prêtre curé

N.B. Il a été inhumé avec libéra le premier de novembre vers huit heures, et son service sera chanté le cinq novembre - - R.I.P.
B.C. Guy prêtre curé »


On peut comprendre la position délicate du prêtre puisque les suicidés n'avaient pas le privilège de reposer  en terre consacrée.  La façon dont il parle de la personne décédée donne à penser que le prête l'appréciait puisqu'il utilise le terme « brave homme ». De plus, il semble vouloir amoindrir le geste en disant « mort subitement », « se sentant frappé par la mort », « le temps était très beau » et même « tout semble croire » qui a sûrement pour objectif de laisser planer un doute. Il y a aussi l'expression « inhumé avec libéra » qui signifie qu'il a été enterré accompagné d'un cœur qui a chanté pour lui. La personne à pu avoir une messe et il a eu sa place au cimetière, ce qui est très important pour un catholique.


jeudi 9 juin 2016

Pierre Antoine (illégitime) Moreau

Avoir un illégitime dans son arbre généalogique, c'est dur à prendre parce qu'on se dit que notre lignée arrête là. Mais pour les gens comme moi, les fous de généalogie, c'est une occasion de se prendre pour Sherlock Holmes, et quand on réussi à trouver quelque chose, on devient excité, très excité. Alors on veut crier au monde entier notre découverte!

C'est ce qui est arrivé avec les parents d'Henriette Moreau, épouse de mon ancêtre François Frigot (Fricot). Son père est Antoine Moreau et sa mère Marguerite Roby Sanschagrin, mariés à Ste-Anne-de-la-Pocatière le 20 janvier 1829. Une surprise nous attends sur leur acte de mariage... (en deux parties)
"Québec, registres paroissiaux catholiques, 1621-1979," database with images, FamilySearch (https://familysearch.org/pal:/MM9.3.1/TH-1942-27976-1944-38?cc=1321742 : 16 July 2014), La Pocatière > Sainte-Anne-de-la-Pocatière > Baptêmes, mariages, sépultures 1802-1839 Confirmations 1822, 1838, 1843, 1849, 1855, 1860, 1865, 1841 > image 610 of 1014; nos paroisses de Église Catholique, Quebec (Catholic Church parishes, Quebec).

"Québec, registres paroissiaux catholiques, 1621-1979," database with images, FamilySearch (https://familysearch.org/pal:/MM9.3.1/TH-1942-27976-1927-39?cc=1321742 : 16 July 2014), La Pocatière > Sainte-Anne-de-la-Pocatière > Baptêmes, mariages, sépultures 1802-1839 Confirmations 1822, 1838, 1843, 1849, 1855, 1860, 1865, 1841 > image 611 of 1014; nos paroisses de Église Catholique, Quebec (Catholic Church parishes, Quebec). familysearch.org

Pierre Antoine Moreau est illégitime! Cependant, on spécifie que Pierre Moreau est son tuteur, d'où probablement la provenance du nom de famille. Et si Pierre avait un lien de parenté avec Antoine? Le mieux serait de trouver son acte de naissance...

Grâce au recensement de 1851, j'ai découvert qu'Antoine avait 41 ans lors de la tournée du recenseur. Donc, Antoine serait né en 1810, avec plus ou moins 1 an, selon le mois de naissance et le mois du recensement. De plus, si on se fie à cette année, Antoine avait 19 ans lors du mariage. Comme l'âge de la majorité était de 21 ans et que celui-ci était mineur lors du mariage, l'année reste plausible.

J'ai regardé dans le registre de Ste-Anne-de-la-Pocatière, lieu de son mariage, en 1810, pour voir s'il n'y aurait pas un Pierre Antoine Illégitime. Coup de chance, j'ai trouvé son acte de naissance! Le 24 septembre 1810, Pierre Antoine Illégitime est le fils naturel de Pierre Moreau et Marie-Anne Morin. Fils naturel parce que Pierre à reconnu être son père et non légitime car les tourtereaux n'étaient pas marié.

J'avoue avoir eu de la chance ce coup-ci. Reste à trouver les parents des deux amoureux. On voit ici que Pierre est de la paroisse. Bon début. On dit aussi qu'il est cultivateur. Donc, probablement n'habite plus chez ses parents. Est-il déjà marié avec quelqu'un? Le problème avec Pierre, c'est qu'il y en avait eu moins deux en même temps dans la paroisse.

Quant à Marie Anne, il ne spécifie pas si elle vient de la paroisse, mais si elle a eu un enfant avec Pierre, elle est soit de Ste-Anne-de-la-Pocatière, soit dans une paroisse voisine. Je n'ai pas encore trouvé de traces.

Ses parrain et marraine sont Joseph Antoine Bouchard et Marie Anne Martin. Il y a un couple Joseph Bouchard/Marie Anne Martin qui se sont marié à La Pocatière le 10 novembre 1800. Lors du mariage Joseph était veuf de Marie Josephe Moreau, j'y vois donc une possible parenté.

Marie Joseph avait un frère qui s'appelait Pierre, marié le 22 octobre 1792. Est-ce que c'est le père d'Antoine? Ou son oncle? Pour le moment je bloque ici. Mais je cherche encore...

Si vous avez des renseignements sur le sujet, faites moi signe!


mardi 31 mai 2016

Les braves tombés aux Plaines d’Abraham


Pour nous, la guerre de Sept Ans est surtout représenté par la bataille des plaines d’Abraham du 13 septembre 1759. Plus de 7800 soldats français sont venus combattre en Nouvelle-France, mais seulement 720 d’entres eux se sont mariés ici.

Cette guerre, qui s’est déroulée entre 1756 et 1763, est considérée comme étant la première guerre mondiale par plusieurs historiens. Pourquoi? Les batailles entre la France et la Grande-Bretagne se sont déroulées en Europe, aux Philippines, aux Indes et, bien sûr, en Amérique.

La bataille des plaines s’est déroulée le jeudi 13 septembre 1759. Une bataille qui a duré seulement 30 minutes au maximum. Hélas, les généraux des deux camps, Montcalm et Wolfe y perdront la vie. Ce sont les anglais qui ont gagnés la bataille. Les français avaient 3400 hommes, ils en ont perdus 116 et 600 soldats ont été blessés. Les anglais, eux, avait un effectif de 4 400 hommes, 58 sont mort et 600 ont été blessés.

Une autre bataille s’est aussi déroulée à Québec, le 28 avril 1760. Les historiens la nomme « Bataille de Ste-Foy » mais il semble qu'elle a eu lieu pas loin des plaines. C'est que les français ont prévu se battre à Ste-Foy et s'y rendait. Cet affrontement a été la revanche francophone de la bataille des plaines et elle a duré pas loin de 5 heures… Les français avaient alors 5000 hommes et les anglais 3800. Il y a eu 196 morts et 640 blessés du côté français et 269 morts et 829 blessés du côté anglais. Ce sont les français qui s'en sont sortis victorieux. Beaucoup considère cette bataille comme étant la plus sanglante de l’histoire de la Nouvelle-France.

Les bataillons étaient composés de plusieurs nationalités. Du côté des britanniques, en plus des Anglais, il y avait des américains, des allemands, des irlandais, des écossais et des iroquois. Du côté français, il y avait aussi des acadiens, des irlandais catholiques, des déserteurs écossais, des algonquins, des hurons et même… 83 soldats noirs!

Plusieurs des soldats qui sont décédés lors de la guerre de sept ans ont été inhumés dans le cimetière de l’Hôpital Général de Québec. Ce cimetière se situe entre le quartier St-Roch et le quartier St-Sauveur de Québec. Ces soldats auraient perdu la vie au combat ou encore des suites d’une maladie. Comme c’est le seul cimetière au monde qui témoigne de la guerre de Sept Ans, il est considéré comme bien culturel par le gouvernement du Québec depuis 1977 et lieu historique national du Canada depuis 1998 .

Deux charniers ont été crées au cimetière pour accueillir les soldats français, britanniques et amérindiens morts au combat. Les soldats protestant étaient inhumés dans une fosse commune au nord du cimetière.

Peut-être qu’un de vos ancêtres a combattu lors de la guerre de Sept Ans? Le Fichier Origine (http://www.fichierorigine.com/soldats-de-montcalm) essaie de relevé tous les noms de soldats sous les ordres de Montcalm. C'est une base de données gratuite et facile à consulter.

Il y a aussi l’excellent ouvrage du Projet Montcalm, sous la direction de Marcel Fournier. Son titre : « Combattre pour la France en Amérique ». Le livre est édité par la Société généalogique canadienne-française. En plus de donner un historique de cette guerre, il y a un répertoire d’environ 7450 biographies de combattants.

Finalement un petit cadeau, l'acte de sépulture de Montcalm à la paroisse Notre-Dame de Québec.

"Québec, registres paroissiaux catholiques, 1621-1979," database with images, FamilySearch (https://familysearch.org/pal:/MM9.3.1/TH-1942-28021-17748-78?cc=1321742 : 16 July 2014), Québec > Notre-Dame-de-Québec > Baptêmes, mariages, sépultures 1759-1768 > image 58 of 599; nos paroisses de Église Catholique, Quebec (Catholic Church parishes, Quebec). familysearch.org

Voici ma propre transcription:

L'an mil sept cent cinquante neuf, quatorzième du mois de septembre, a été inhumé dans l'église des religieuses ursulines de Québec haut et vaillant Seigneur Louis Joseph Marquis de Montcalm Lieutenant Général des armées du roi, Commandant en Chef des troupes de terres en l'Amérique Septentrionale, décédé le même jour de ses blessures au combat de la veille, muni des sacrements qu'il a reçu avec beaucoup de piété et de religion. Était présents à son inhumation Messieurs Resche, Cugnet et Collet chanoines de la cathédrale, monsieur de Ramesay, commandant de la Place et tout le corps des officiers.

Autres sources :

mercredi 25 mai 2016

Jacques Bourgeois et Jeanne Trahan

Jacques Bourgeois et Jeanne Trahan

Les Bourgeois sont le côté maternel de mon conjoint. Bien sûr, j'ai mené une petite enquête sur eux.

La date et le lieu de naissance de Jacques Bourgeois est controversé, mais certains s'accordent pour dire que ce serait le 7 janvier 1621 à Couvray, Brie, France. Il est partit de La Rochelle en France sur le navire « Le François » en qualité de chirurgie militaire. Il a d'ailleurs signé un contrat qui lui alloue un salaire de 45 écus pour un temps déterminé, avec une avance de 17 écus.

Jacques (aussi appelé Jacob) et Jeanne Trahan se sont probablement marié en 1644 ou avant. C'est que leur premier enfant, Jeanne, est née en 1644. Sur son acte de baptême, il n'y a pas d'indication comme quoi Jeanne serait une enfant illégitime, donc, on suppose que le couple devait être marié avant sa naissance.

Jeanne, elle, serait née vers 1629 à Bourgueil, Anjou, France. Elle serait venue avec ses parents, Guillaume Trahan et Françoise Corbineau, ainsi qu'avec sa sœur, dont la postérité aurait oublié le nom. Lorsqu'elle s'est mariée, Jeanne avait 14 ans.

Pour se marier légalement en Nouvelle-France, l'homme devait être âgé d'au moins 14 ans et la femme, 12 ans. Normalement, les fiancés âgés de moins de 30 ans pour les hommes et 25 ans pour les filles, devaient avoir l'autorisation parentale. Sinon, le mariage risquait l'annulation. Cette autorisation devait être donnée pour la fille même si celle-ci était veuve. Il y avait cependant une porte de sortie, puisque les parents étaient souvent sur le vieux continent. Les futurs mariés devaient se rendre à l'église pendant une messe et déclarer à haute voix qu'ils se prenaient comme mari et femme, en prenant toute l'assistance comme témoin. On appelait ce procédé « mariage à la gaumine »

En Acadie, Jacques a réorienté sa carrière et est devenu un propriétaire foncier prospère. D'ailleurs, on le désignait comme étant l'homme le plus riche de Port-Royal en 1670.

Dans les tumultes de la guerre entre les français et les anglais, Jacques fonda un petit village qu'il nomma « Colonie Bourgeois » et qui est devenu plus tard Beaubassin. Il avait obtenu des anglais que ceux-ci laisseraient les francophones du village tranquille. Malheureusement, la promesse n'a pas été tenue et les enfants du couple ont vécu « Le Grand Dérangement ». C'est pour cette raison que la descendance des Bourgeois est aussi présente au Québec et aux États-Unis.


Sources :
grandquebec.com/hisroire/mariage-nouvelle-france/

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