mardi 31 mai 2016

Les braves tombés aux Plaines d’Abraham


Pour nous, la guerre de Sept Ans est surtout représenté par la bataille des plaines d’Abraham du 13 septembre 1759. Plus de 7800 soldats français sont venus combattre en Nouvelle-France, mais seulement 720 d’entres eux se sont mariés ici.

Cette guerre, qui s’est déroulée entre 1756 et 1763, est considérée comme étant la première guerre mondiale par plusieurs historiens. Pourquoi? Les batailles entre la France et la Grande-Bretagne se sont déroulées en Europe, aux Philippines, aux Indes et, bien sûr, en Amérique.

La bataille des plaines s’est déroulée le jeudi 13 septembre 1759. Une bataille qui a duré seulement 30 minutes au maximum. Hélas, les généraux des deux camps, Montcalm et Wolfe y perdront la vie. Ce sont les anglais qui ont gagnés la bataille. Les français avaient 3400 hommes, ils en ont perdus 116 et 600 soldats ont été blessés. Les anglais, eux, avait un effectif de 4 400 hommes, 58 sont mort et 600 ont été blessés.

Une autre bataille s’est aussi déroulée à Québec, le 28 avril 1760. Les historiens la nomme « Bataille de Ste-Foy » mais il semble qu'elle a eu lieu pas loin des plaines. C'est que les français ont prévu se battre à Ste-Foy et s'y rendait. Cet affrontement a été la revanche francophone de la bataille des plaines et elle a duré pas loin de 5 heures… Les français avaient alors 5000 hommes et les anglais 3800. Il y a eu 196 morts et 640 blessés du côté français et 269 morts et 829 blessés du côté anglais. Ce sont les français qui s'en sont sortis victorieux. Beaucoup considère cette bataille comme étant la plus sanglante de l’histoire de la Nouvelle-France.

Les bataillons étaient composés de plusieurs nationalités. Du côté des britanniques, en plus des Anglais, il y avait des américains, des allemands, des irlandais, des écossais et des iroquois. Du côté français, il y avait aussi des acadiens, des irlandais catholiques, des déserteurs écossais, des algonquins, des hurons et même… 83 soldats noirs!

Plusieurs des soldats qui sont décédés lors de la guerre de sept ans ont été inhumés dans le cimetière de l’Hôpital Général de Québec. Ce cimetière se situe entre le quartier St-Roch et le quartier St-Sauveur de Québec. Ces soldats auraient perdu la vie au combat ou encore des suites d’une maladie. Comme c’est le seul cimetière au monde qui témoigne de la guerre de Sept Ans, il est considéré comme bien culturel par le gouvernement du Québec depuis 1977 et lieu historique national du Canada depuis 1998 .

Deux charniers ont été crées au cimetière pour accueillir les soldats français, britanniques et amérindiens morts au combat. Les soldats protestant étaient inhumés dans une fosse commune au nord du cimetière.

Peut-être qu’un de vos ancêtres a combattu lors de la guerre de Sept Ans? Le Fichier Origine (http://www.fichierorigine.com/soldats-de-montcalm) essaie de relevé tous les noms de soldats sous les ordres de Montcalm. C'est une base de données gratuite et facile à consulter.

Il y a aussi l’excellent ouvrage du Projet Montcalm, sous la direction de Marcel Fournier. Son titre : « Combattre pour la France en Amérique ». Le livre est édité par la Société généalogique canadienne-française. En plus de donner un historique de cette guerre, il y a un répertoire d’environ 7450 biographies de combattants.

Finalement un petit cadeau, l'acte de sépulture de Montcalm à la paroisse Notre-Dame de Québec.

"Québec, registres paroissiaux catholiques, 1621-1979," database with images, FamilySearch (https://familysearch.org/pal:/MM9.3.1/TH-1942-28021-17748-78?cc=1321742 : 16 July 2014), Québec > Notre-Dame-de-Québec > Baptêmes, mariages, sépultures 1759-1768 > image 58 of 599; nos paroisses de Église Catholique, Quebec (Catholic Church parishes, Quebec). familysearch.org

Voici ma propre transcription:

L'an mil sept cent cinquante neuf, quatorzième du mois de septembre, a été inhumé dans l'église des religieuses ursulines de Québec haut et vaillant Seigneur Louis Joseph Marquis de Montcalm Lieutenant Général des armées du roi, Commandant en Chef des troupes de terres en l'Amérique Septentrionale, décédé le même jour de ses blessures au combat de la veille, muni des sacrements qu'il a reçu avec beaucoup de piété et de religion. Était présents à son inhumation Messieurs Resche, Cugnet et Collet chanoines de la cathédrale, monsieur de Ramesay, commandant de la Place et tout le corps des officiers.

Autres sources :

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