mardi 27 juin 2017

W comme Waren, l'assimilée - Challenge AZ


W comme Griezel Waren

Elle est la fille de Jacques Waren, d'origine écossaise, et Marguerite XXXX, née en Irlande. Elle est née en 1662, probablement à Barwick en Angleterre. Elle a émigré en Nouvelle-Angleterre après 1680. Elle a épousé Richard Otis dans les colonies anglaises vers 1686 et le couple a eu une fille:

Margaret
             N: 15 mars 1689 à Dover, colonies anglaises
             M: 14 juin 1707 à Montréal avec Louis Lalouette Lebeau
             S: 23 février 1773 dans les colonies anglaises

Le 16 juillet 1689, Griezel se fait prisonnière avec Margaret et les deux enfants de Richard qui étaient issus d'un premier mariage. Ils s'appelaient Rose et John Otis. Les français et leurs alliés amérindiens avaient attaqués le village de Dover. Lors de cette bataille, Richard a trouvé la mort.

Donc, Griezel et les enfants se retrouvent prisonniers et passent quelques années chez les autochtones de la Nouvelle-France. Rose sera rachetée par une famille riche de Beauport. Le nom de la famille n'est malheureusement pas connue. John sera racheté par Jean Barret.

Margaret sera baptisée par un prêtre missionnaire qui lui donnera un nom francophone: Christine. Lorsque sa mère, Griezel, a été rachetée par Paul Lemoyne de Maricourt, Christine a été confiée aux religieuses de l'Hôtel-Dieu de Montréal.

À partir de ce moment, Griezel devient la "domestique" de Paul Lemoyne de Maricourt. Elle se fera baptisée le 9 mai 1693 et à ce moment, elle portera le nom de Madeleine, en l'honneur de sa marraine Madeleine Dupont, l'épouse de Maricourt. Dans son baptistère, on précise qu'elle se faisait appeler Madame Kressel. Le prêtre ne savait probablement pas écrire Griezel. Je trouve ça assez exceptionnel. La plupart du temps, les anglophones perdent leur identité lors du baptême catholique. Habituellement, le nom anglophone n'est pas inscrit sur l'acte et l'ancienne identité se trouve perdue. Qu'on en sache autant sur la vie anglophone de Griezel et sa fille est en soit un petit miracle.

Le 8 septembre 1693, elle est confirmée et le 15 octobre 1693, Madeleine Griezel marie Philippe Robitaille. Ils s'installent sur la rue St-François à Montréal et ont eu plusieurs enfants:

Philippe
             B: 5 février 1695 à Montréal
             D: 17 décembre 1720 à Montréal

Jacques
             B: 29 janvier 1697 à Montréal
             D: Inconnu

Jean
             N: 10 mars 1699 à Montréal
             D: Inconnu

Georges
            N: 18 avril 1701 à Montréal
            D: 19 février 1703 à Montréal

Marguerite
           N: 1 avril 1703 à Montréal
           M: 13 avril 1722 à Montréal avec Jean Baptiste Biron Lafrenière
           D: Inconnu

En mai 1710, Madeleine Griezel reçoit sa nationalité française. On peut voir son nom inscrit sur les lettres de naturalités accordées par sa majesté ici  (il faut cliquer sur voir les images à droite de l'écran).

Madeleine Griezel est décédée le 26 octobre 1750. On la dit âgée d'environ 89 ans, un âge plus que vénérable pour l'époque. Elle est tombée malade quelques temps après le décès de Philippe, le 3 octobre 1740. Elle a passée les 9 à 10 dernières années de sa vie alitée.


PRDH

Family Search
http://www.robitaille.org/Philippe.htm
Sylvie Tremblay "Les quatre frères Robitaille." Cap-auxDiamants25 (1991): 72–72.
http://genealogiequebec.info/testphp/info.php?no=42291
"De la Nouvelle-Angleterre à la Nouvelle-France: 'histoire des captifs anglo-américains au Canada entre 1675 et 1760", Marcel Fournier, Société généalogique canadienne-française, 1992

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